ALINE répond à nos questions
Les quatre garçons du groupe ALINE sortent enfin leur premier album. On avait tous beaucoup entendu parlé de leur EP
Les quatre garçons du groupe ALINE sortent enfin leur premier album. On avait tous beaucoup entendu parlé de leur EP et dansé sur l’entêtant « Je bois et puis je danse ». Ces Marseillais aux allures de dandys chantent en français leur amour de la pop anglosaxonne. Il est ici question d’états d’âmes, de mélancolie. Beaucoup d’images nous surgissent à l’écoute de leur musique. Leurs mélodies sont enlevées, émouvantes et légères. Et on sent de la sincérité chez ces gars-là, peut-être liée aux souvenirs communs subtilement mis en musique. Bref de la french pop comme on l’aime.
Rencontre avec Romain, chanteur, auteur et compositeur du groupe et Arnaud, guitariste, qui ont bien voulu répondre à quelques questions :
Comment s’est passée la rencontre entre vous quatre ?
Romain, chanteur guitariste : En fait, on s’est rencontré à la chorale, d’Aline, une petite ville dans la Mièvre et on était plutôt gamin, tous.
On comprend mieux d’où vient le nom du groupe… Après s’être d’abord appelé Young Michelin, le groupe a changé pour Aline en 2011.
Pourriez-vous définir votre style musical ?
Romain : Le fil rouge c’est la mélancolie qui se dégage de l’ensemble. Moi je suis quelqu’un d’assez mélancolique, donc c’est quelque chose qui transpire comme ça. Cette douceur, cette tristesse un peu douce, que j’aime bien et qui se ressent dans les textes. Et puis la mélodie aussi qui crée des images, des couleurs, des atmosphères. Et puis le but du jeu c’est d’avoir une musique très enlevée, très aérienne. Un son léger. On voudrait avoir le son le plus léger possible, le plus aérien possible tout en gardant une certaine profondeur.
Arnaud : Avoir un certain contraste aussi, entre les paroles parfois mélancoliques et la musique qui est quand même assez enlevée et dansante parfois. Ça crée quelque chose. L’un met en valeur l’autre.
Romain : Que ce ne soit pas unidimensionnel. Quelque chose qui galope, qui avance.
Vous pouvez nous parler de vos influences musicales ?
Romain : Alors c’est beaucoup d’influences anglo-saxonnes. Tout ce que je fais vient des « Velvet underground ». C’est marrant ou cliché de dire ça mais tous les gens qui sont tombés sur un album des Velvet Underground à un moment, on fait un groupe ou de la musique après.
Arnaud : C’est la légende mais c’est vrai.
Romain : Donc ça c’était mon premier choc. Je me suis dit : « tiens ils ne savent pas vraiment jouer. Il y a 3 accords… J’ai pas besoin d’être Jimmy Page pour arriver à faire de la guitare… » donc ça a vraiment été le déclencheur. Donc après tout ce que j’ai écouté découle du Velvet et ça m’amène à Jesus and Mary Chain, au punk au post-punk, the Cure, Wake enfin tout un côté de la musique anglaise, l’indie-pop anglaise, de fin 70 jusqu’à fin 90 avec quelques influences 60’s aussi comme les Byrds de Californie pour le jeu de guitare en arpèges. C’est eux qui ont amené ça.
Arnaud : On aime bien la surf music. The Spotnicks, The Shadows Ça fait partie des références guitaristiques.
Romain : Voilà, c’est souvent des instrumentaux avec un aspect un peu comme ça musique de film avec des guitares très aériennes. Et toujours cette recherche de réverbération, d’espace.
Souvent comparée à Etienne Daho, votre musique a été estampillée revival des années 80. On vous impose comme les porte-paroles du courant musical « Nouvelle vague ». Qu’en pensez-vous ?
Romain : Oui alors longtemps, ça a été Gainsbourg car tous les nouveaux chanteurs qui arrivaient, étaient présentés comme des nouveaux Gainsbourg. Après il y a eu les nouveaux Bashung et maintenant et puis là on revient au nouveau Daho. Nous, comme on le disait, on a plutôt des références anglo-saxonnes. Mais c’est pas à lui qu’on pensait quand on a commencé le projet. On pensait plus à Jesus and Mary Chain, The Pastels. Après on a la même démarche et tous les groupes comme PENDENTIF, LESCOP comme ceux qu’on appelait les jeunes gens modernes dans les années 80, c’est la même démarche d’aller puiser dans nos références anglo-saxonne, d’aller puiser dans notre background indie avec la volonté de chanter en français. Je pense qu’on peut comparer ces deux époques, par cette démarche là. Daho avait cette même démarche, il écoutait Velvet Underground. Mais quand on est français ça parait logique de chanter en français. Mais on a les mêmes influences avec tous ces nouveaux groupes, je pense. Et puis après LESCOP serait plus newwave, synthétique et plus dark. PENDENTIF a un peu plus sixties, ensoleillé, peut être plus californien. GRANVILLE aussi. Après, il y a des gens qui vont être plus rock. LA FEMME, c’est plus surf, électronique, un peu plus nouveau. Donc avec le même background, chacun à sa spécificité et du fait, on sonne différemment. C’est une scène assez riche finalement. Mais bon c’est aussi un truc monté en épingle, on ne s’en occupe pas. On avance.
Artiste Le Fair, ils seront en concert le 21/02 au Café De la Danse mais aussi :
24.01.13- l’Antirouille – Montpellier
25.01.13- l’Iboat- Bordeaux Rock
07.02.13- Le Bouillon – Orleans
09.02.13- Le Marché gare – Lyon
19.02.13- Le temps Machine – Tours
21.02.13- Le Café de la Danse – Paris
22.02.13- Le Bikini – Toulouse
22.03.13- La Soute – Chambéry
23.03.13- Le brise Glace – Annecy
29.03.13- La Cartonnerie – Reims
11.04.13- L’autre canal – Nancy
12.04.13- La Laiterie – Strasbourg
30.04.13- Les Mardi du Grand Marais – Roanne
Merci à William, Jean et le Flaq.
À suivre
Rencontre avec le groupe PENDENTIF