Émilie Roncal, créatrice du webzine Sweet Cabane
Émilie est, à 39 ans, la maman de trois enfants de 11, 8 et 3 ans, mais aussi celle de Sweet Cabane, un magazine en ligne dédié à la famille. Elle répond à nos questions.
Rêveuse et très enthousiaste, « voire trop » comme Émilie le dit elle-même, cette libre penseuse a mille et un projets en tête, dont celui de faire grandir encore son site Sweet Cabane. Plongée imminente dans son univers candide et dans sa vie de maman créative. Une interview à retrouver dans la revue N°1 des Confettis.
Émilie, vous prônez le droit à un modèle de vie de famille unique pour chacun, comment décririez-vous le vôtre ?
C’est un modèle fondé sur l’écoute et le respect de chaque individualité. On aime beaucoup être tous ensemble, mais chacun garde une relative indépendance, que ce soit les grands comme les petits. On fait de nombreuses activités en famille mais, mon compagnon et moi, nous aimons avoir du temps rien qu’à nous, en soirée. C’est un moment sacré !
Comment s’organise votre vie de famille ?
Mon compagnon travaille en entreprise et a donc des horaires moins libres que les miens. Je m’occupe globalement du quotidien de la famille. Je commence à travailler tôt (c’est lui qui emmène les enfants à l’école le matin), mais termine à 16 h 15 pour récupérer tout le monde. Je recommence parfois en soirée quand ils dorment… et parfois aussi le week-end quand c’est le rush !
Vous avez interrogé de nombreuses mamans afin de découvrir leurs recettes pour concilier vie privée et vie professionnelle. Quels enseignements en tirez-vous ?
À travers les portraits de mères qui travaillent, il apparaît clairement qu’il n’y a pas de recette type pour concilier vie professionnelle et vie privée : c’est très personnel. En plus, cet équilibre est fragile et est remis en question régulièrement, à chaque nouveau projet professionnel ou familial. Je dirais, au risque de paraître pessimiste, que l’équilibre est très difficile à trouver ! C’est plus un objectif qu’une réalité.
Vous dédiez actuellement votre activité professionnelle à l’univers de l’enfance avec Sweet Cabane et sa boutique en ligne. Pouvez-vous nous parler de ce projet ?
Pour moi, Sweet Cabane, ce n’est pas l’enfance, mais la famille. J’ai eu envie de créer un lieu où on se pose, on s’inspire, on se réconforte. C’est un espace pour tous, les mamans comme les papas ; nous avons d’ailleurs pas mal de lecteurs. Mes collaboratrices et moi-même partageons sur nos pages, nos coups de cœur et nos envies. Ce n’est ni exhaustif, ni forcément tendance. Juste ce qui nous plaît, nous motive, nous inspire ! Les thématiques sont variées pour coller au plus près de la richesse des view de famille : interviews, recettes, mode et déco, livres et activités, et enfin voyages.
Comment ce projet a-t-il commencé ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer ?
Au départ, je voulais juste créer un blog pour garder une trace de ce que j’aimais, et notamment des recettes que je créais. Et puis, de fil en aiguille, le projet s’est étoffé avec les interviews « Mums at work » et celles des familles « At home with ». Cela a donné une dimension plus magazine à l’ensemble. Enfin, la présence de nouvelles collaboratrices comme Cécile Schneider, formée à la pédagogie positive ou Lila Laborde, ingénieur en diététique, a permis d’aborder d’autres sujets avec des points de vue plus experts.
Au quotidien, qu’est-ce qui vous fait voir la vie en rose ?
Les petites choses simples : une odeur, le bruit de la pluie, un rayon de soleil. Bref, tout ce qui me fait sentir vivante !
Dans quelles situations riez-vous jaune ?
Je déteste les préjugés, les idées reçues, les lieux communs. J’aime comprendre les gens, ce qui les anime, qui ils sont profondément. C’est pour cela que j’essaye de brosser des portraits « vrais » à travers les interviews de Sweet Cabane, et non de donner une vision idéalisée des femmes et des mères qui arrivent à tout mener de front sans sacrifice !
Où partez-vous pour vous mettre au vert ?
Dans un tout petit village de la campagne lyonnaise. Au programme : des forêts, des fleurs, un potager, des chevaux et même des lamas pas très loin. Bien loin de la vie parisienne.
Par quel cocktail vous laisseriez-vous griser ? De préférence, dans quel bar ?
Je suis fan des Spritz depuis très longtemps, pour ce goût particulier, mais aussi parce que ce cocktail évoque l’Italie que j’aime tant et où l’on passe la plupart de nos étés. J’adore le déguster au Hibou, carrefour de l’Odéon, un lieu à la fois cosy et très vivant.
Quel compliment vous fait rougir ?
Je ne suis jamais très à l’aise avec les compliments, même si je les apprécie. En gros, tout me fait rougir car je suis plutôt de nature émotive.
Un remède miracle contre les idées noires ?
Marcher, marcher, et encore marcher. Où que ce soit. Il m’arrive de faire plusieurs heures de balade quand ça ne va vraiment pas, quand je suis triste ou lorsque j’ai un gros problème dont je n’arrive pas à trouver la solution.
Êtes-vous un vrai cordon bleu ? Quel plat préférez-vous et quel est celui que vous cuisinez le mieux ?
J’aime beaucoup cuisiner, et ce depuis l’enfance. Ça me détend, me vide la tête et me donne l’impression de vraiment réaliser quelque chose de concret. J’aime aussi la dimension de partage que cela implique : cuisiner pour les autres, c’est aussi leur montrer qu’on tient à eux. Mon plat préféré est le curry de légumes. C’est facile à faire, complet et très savoureux : il suffit de varier les légumes en fonction des saisons et c’est à chaque fois de nouveaux goûts.
En plan B, dans quel restaurant allons-nous ?
Pour un déjeuner en semaine, j’aime beaucoup Mokonuts Café and Bakery, rue Saint-Bernard, dans le 11e : une cuisine fraîche et de saison avec une carte très limitée. Les saveurs sont incroyables avec un mix d’inspirations japonaises, françaises et libanaises. L’accueil est top. Autre très bonne adresse, Buvette, rue Henry Monnier dans le 9e : des plats simples, jamais gras, qui puisent autant du côté des USA que du bistro à la française. J’adore !
Qu’est-ce qui vous rend verte de rage ?
La liste est longue. Mais notamment le gaspillage alimentaire dans les grandes surfaces : jeter une tomate ou une pomme de terre parce qu’elle ne correspond pas aux critères de consommation, je trouve ça dément. Et aussi, si on reste dans l’alimentaire, trouver des fraises en hiver sur les étals des primeurs me met en colère.
Quel achat obsessionnel serait susceptible de vous mettre dans le rouge ?
Les chaussures… Je pourrais multiplier les paires à l’infini !
Et si vous ne deviez garder qu’une couleur, quelle serait-elle ?
Le rose poudré qui donne toujours bonne mine quelle que soit la carnation et quel que soit l’âge. Je suis une coquette, vous l’aurez compris !
À suivre
Papier peint, l’atout déco