Focus sur ces épiceries d’un nouveau genre
Les foodistas sont de plus en plus nombreux, de plus en plus connaisseurs et se révèlent des clients très pointus.
Les foodistas sont de plus en plus nombreux, de plus en plus connaisseurs et se révèlent des clients très pointus. Pour les satisfaire et répondre à cette tendance bien ancrée, des épiceries d’un nouveau genre poussent comme des champignons dans la ville. Amis « foodista » embarquer votre tote-bag en coton bio, on va faire le plein de bons produits. A mi-chemin entre l’épicerie fine et la vente directe du producteur, ces épiceries d’un nouveau genre ont tout pour plaire : une offre diversifié qui changent selon les saisons, des informations sur l’origine de chaque produit, et des produits d’une grande fraicheur. Sélection de bonnes adresses.
L’épicerie générale
Chouette, une épicerie ! Bon en même temps c’était annoncé dans le titre. C’est Maud Zilnyk et Lucio Hornero qui sont à l’origine de cette épicerie pas comme les autres. Ils souhaitaient faire des produits bio des mets hautement glamour, à consommer sur place ou pas.
Catering déj pour Moonwalk… Les petites navettes veggie partent à l’instant en livraison sur le tournage… Une photo publiée par Epicerie Generale (@epicerieg) le
Avec déjà deux boutiques parisiennes (la première dans le 7eme et la deuxième dans le 9eme arrondissement), l’Epicerie Générale a trouvé à qui s’adresser en défendant une agriculture de saison. Et devant un tel engouement l’équipe ne cesse de grandit. Plus qu’une équipe, c’est une armée d’ambassadeur du chouette (à l’image du symbole des magasins) BIO et BON. Un concept qui a tout bon.
L’épicerie Générale
1, rue Moncey 75009 Paris
43, rue de Verneuil 75007 Paris
www.epiceriegenerale.fr
Causses
Autour du slogan Sain / Savoureux / Simple qui s’affiche sous son nom, Causses – Alimentation Générale de Qualité donne tout de suite le ton.
Dans ces deux boutiques – et bientôt trois puisqu’une ouvrira aux Halles fin 2015 – pas comme les autres, on vient faire ses courses différemment. Fondée par Alexis Roux de Bézieux en 2011, l’enseigne propose une offre alimentaire large de produits bruts ou transformés. Fruits et légumes, charcuterie, pain, épicerie, on retrouve tout ce dont l’on a besoin au quotidien dans un lieu à taille humaine. L’idée et l’objectif sont de transformer les courses en un moment de découverte dans un établissement qui comptent plus de 2 500 références créées par 200 fournisseurs. Les produits proposés répondent à une charte stricte qui vise à faire de la distribution autrement. Ainsi Causses proscrit par exemple l’utilisation de près de 150 additifs alimentaires, travaille avec des producteurs les plus locaux possibles, se fait un plaisir de faire découvrir des artisans au savoir-faire irréprochables tout en restant très ouvert sur des propositions diverses à la fois de ses producteurs mais aussi de ses clients et salariés. On y retrouve notamment le seul jambon fabriqué à Paris rue de Charonne ! En plus d’être un acteur local du quartier en s’associant à des événements, Causses se veut un vrai commerce de proximité où il fait bon faire ses courses. Les tarifs sont globalement abordables pour qui veut bien se nourrir et le lieu d’un design tout à fait avenant. En passant le pas de porte, on ne regarde déjà plus ses pommes de terre de la même manière… ni son épicier.
Causses
55 rue Notre Dame de Lorette 75009 Paris
222 rue Saint-Martin 75003 Paris
www.causses.org
La Maison Plisson
Connaissez-vous La Maison Plisson ? Cet établissement au nom chic, a ouvert ses portes début mai et a déjà fait beaucoup parlé de lui.
C’est tout d’abord car c’est un concept ambitieux, imaginé pendant près de 3 ans par Delphine Plisson. Elle souhaitait rassembler dans un même endroit des produits d’épicerie et d’alimentation générale de la meilleure qualité possible. Pour cela, elle a sélectionné avec soins plus de 1 500 références qu’elle propose aujourd’hui à la vente dans son espace de 500m² sur le boulevard Beaumarchais. Pour moi l’originalité du lieu (à la différence de la grande épicerie de Paris par exemple, côté rive-gauche) c’est que l’on peut à la fois faire son marché sur place ( avec la sensation d’être dans une épicerie des années 30) mais aussi de pouvoir déguster les mets sur place. Car juste à côté se trouve un espace de restaurant avec terrasse qui a une capacité de 120 couverts. La Maison étant ouverte en continue et sept sur sept, on peut y venir aussi bien pour un café et une douceur de Benoît Castel (Pâtisserie Liberté), que pour un déj’ après une virée chez Merci, juste à côté (je dis .. je dis rien…).Delphine Plisson a réussi à créer un lieu qui ne ressemble à aucun autre, avec une vraie personnalité. Elle a d’ailleurs fait appel aux pros de l’identité : Be Poles qui ont su créer une image de marque très travaillée qui repose sur des codes très français. Elle s’accorde parfaitement à l’esprit du lieu et la décoration. Les rayonnages, les accessoires, les tabliers tout comme le sol en terrazzo moucheté (je vous prépare un focus sur cette matière très vite) évoque avec nostalgie les anciennes épiceries. Et bien que les prix restent très élevés, ils sont justifiés par la qualité des produits. Une adresse pour se faire plaisir donc.
La maison Plisson
93 Boulevard Beaumarchais, 75003 Paris
www.lamaisonplisson.com
Photos © Jean-Philippe Baltel pour La Maison Plisson
Terroir d’avenir
Sans doute l’adresse la plus pointue. Je dirai même celle des connaisseurs.
Installée rue du Nil, ces trois petites supérettes (primeur, poissonnerie, boucherie) font la part belle aux petits producteurs et fournissent les plus grands restaurants de la capitale. Ici respect du goût de la terre sont les maître-mots. Les fondateurs, Alexandre Drouard et Damuel Nahon ont pour passion de dénicher les meilleurs produits. Ils les proposent ensuite aux restaurateurs intéressés. Les produits proposés sont donc bien évidemment rares voire exceptionnels mais sans chercher à trop faire grimper l’addition.
Terroir d’avenir
6 Rue du Nil, 75002 Paris
La Louve
Cette dernière adresse est la plus innovante. Pour pouvoir y faire ses courses, il faudra y travailler bénévolement au moins trois heures toutes les quatre semaines. Dans un espace immense (1 400 m2) cette coopérative bio ne fait rien comme les autres. C’est à la suite d’une collecte de crowdfunding d’un grand succès que le projet peut enfin se concrétiser après plusieurs années de réflexion. Il s’agit d’un tout nouveau modèle pour faire ses courses (calqué sur le succès de son grand-frère américain, le Park Slope Food Coop à Brooklyn). Les membres de la coopérative, aux côtés de quelques salariés, assurent les tâches nécessaires et quotidiennes au bon fonctionnement du magasin (caisse, stock, administration, nettoyage…) La louve reste une association à but non lucratif et assure la transparence dans tous ses actes d’achat, de vente, de gestion et d’administration. Elle est gérée et gouvernée par ses membres qui se réunissent tous les deux mois et où chacun a une voie. C’est vraiment une autre façon de se réapproprier l’acte d’achat. C’est une façon engagée de faire ses courses et de se nourrir. Pourvu que ce genre de lieu se duplique et que l’un d’eux viennent s’installer rive-gauche, près de chez moi ;)
La louve
116, rue des poissonniers
Ouverture fin d’année
www.lalouve.net
En conclusion, ce sont toujours des lieux qui ont une belle démarche, une grande connaissance des produits, un service attentionné et cerise sur le gâteau, souvent une belle déco et des packaging soignés. Que demander de plus ? Ah oui ! Peut-être d’arriver à alléger encore un peu la note des courses. On peut rêver, non ?
Et vous, quelles sont vos bonnes adresses du genre ?
À suivre
Steel Coffee Shop, du mag au coffee shop