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Rencontre avec Nawell Madani

Comédienne humoriste, Nawell Madani a fait ses premiers pas dans l’humour avec le Jamel Comedy Club en 2011 et n’a

Le 9 octobre 2013

Nawell madani - les confettis

Comédienne humoriste, Nawell Madani a fait ses premiers pas dans l’humour avec le Jamel Comedy Club en 2011 et n’a plus quitté la scène depuis. Elle est depuis le 2 octobre sur les planches du théâtre des Feux de la rampe avec son spectacle « C’EST MOI, LA PLUS BELGE ». Rencontre.

Nawelle Madani, peux-tu te présenter en quelques mots stp :
Je viens de Bruxelles. J’ai d’abord été danseuse puis je suis très vite devenue chorégraphe. J’ai chorégraphié pas mal d’artistes sur scène. Et puis j’ai entamé ma carrière de comédienne. Waouh. C’est compliqué de se présente soi-même… (rires)

Prenez une belge. Enlevez l’accent et l’odeur de moule frite, rajoutez lui un sourire ravageur et de l’humour, vous obtenez Nawell Madani !

Nawell Madani

Observatrice, drôle, énergique, vénère, souriante, danseuse, Nawell est tout ça à la fois. C’est sa spontanéité et son franc-parler qui lui ont permis de devenir également animatrice télé et comédienne. Elle a présenté sur la chaine MTV, l’émission MTV Shake ton booty aux côtés de Cut Killer. Être la seule fille de la troupe du Jamel Comedy, lui a aussi donné l’idée de monter un collectif de femmes humoristes; Les JAM’ELLES. Elles ont été diffusées sur cherie25 et Comédie. En 2012, elle rejoint l’équipe du Grand Journal de Canal+ et devient l’égérie de la marque Puma. Elle est également la première humoriste française a avoir utilisé Instagram pour faire des vidéos humoristiques : les instawell.

Nawell, comment fais-tu pour gérer de front tous ces différents métiers :

Pour moi, tous se rejoignent. Passer de la danse à la comédie, c’est juste une autre façon de s’exprimer. Je m’exprimais avec le corps dans la danse et aujourd’hui j’y ai ajouté le verbal mais c’est toujours le même rapport aux planches. Pour moi, c’est pas différent. Je fais aussi de l’animation télé mais ça reste toujours lié à la curiosité, la passion. Je m’intéresse aux gens. Ce sont juste d’autres manières de s’exprimer mais cela vient toujours de moi. Je refuse d’ailleurs beaucoup de choses quand cela ne me ressemble pas. Même quand je faisais SHAKE YOUR BOOTY sur MTV, cela restait toujours dans l’univers urbain et musical. C’est ce que je sais faire. Pour moi, il y a beaucoup de cohérence dans ce que je fais. Même aujourd’hui sur scène, je danse, car il y a beaucoup de musique dans mon spectacle. J’essaie d’être authentique à chaque fois.

Et le spectacle « C’EST MOI, LA PLUS BELGE » alors, il parle de quoi :

C’est assez autobiographique. Je parle vraiment de mon départ de Bruxelles. Mon arrivée à Paris. Même si on reste dans l’Europe, il y a déjà un premier choc culturel. Financièrement d’abord, j’ai reçu une gifle. Quand tu vois que le café ici coute un doigt ! Je pensais que ça allait être comme à Bruxelles. Qu’avec des affichettes dans la rue, je trouverais facilement un appartement. Mais au final, j’ai fait de la colocation pendant trois ans à peu près. Pour être bien psychologiquement, je pense qu’il faut déjà être bien installée. Avoir son chez-soi. Moi j’étais en colloc avec trois nanas que je ne connaissais pas forcement…. C’était pas facile.

La vie quotidienne, les couples, les femmes et aussi la Belgique comme on ne vous en a jamais parlé !!

Dans mon spectacle donc, je parle de ma venue à Paris. De ma séparation avec mes parents car j’étais la petite chouchoute, le garçon manqué de la famille. D’autant que dans ma culture, on ne laisse pas partir facilement les filles de la maison. Mes sœurs sont toutes plus âgées que moi et elles ont du trouver un homme et se marier avant de pouvoir quitter la maison. Moi à 20 ans, j’étais partie. A peine arrivée à Paris, j’ai passé des castings et très vite je suis devenue chorégraphe. J’ai eu la chance de partir en tournée avec de grands artistes (Rohff, Singuila, Mac Tyer, Kayliah, Lord Kossity…) Dans mon spectacle, je parle donc un peu de mon parcours, mais aussi de ma condition de femme, que ce soit dans le milieu du hip hop ou dans le milieu humoristique.

[youtube]http://youtu.be/QYgAJ_pTNT8[/youtube]

LES CONFETTIS sont très sensibles à la couleur. Est-ce que toi, Nawell, tu as un rapport particulier à la couleur dans ta démarche artistique ?

Oui sur scène par exemple, dans ce spectacle, il y a beaucoup de couleur dans mes tableaux. Mes danseuses portent de la couleur. J’aime les costumes en général car je viens de la danse. C’est par exemple comme dans un casting et qu’il faut que tu sortes du lot. Et j’ai gardé cette sensibilité là. Même si le noir est souvent conseillé aux humoristes, j’essaie d’avoir toujours une touche de couleur comme un rouge à lèvres ou des basquets.

Nawell Madani - les confettis

On a jeté des confettis toutes les 2 ;)

Et que t’évoque, la couleur ROUGE :

La séduction. Pour moi, le rouge, c’est la séduction.

Le BLEU :

J’aime le bleu. Je porte d’ailleurs beaucoup de bleu et de rouge. Ça m’évoque la mer. C’est paisible. Regarde ! (elle me montre un très beau tableau, présent dans le restaurant)

Le VERT :

C’est pas une couleur que je porte. Je ne sais pas. C’est peut être parce qu’il y a cette couleur sur le drapeau de l’Algérie. Et qu’il est assez brandi (rires) On va se calmer un petit peu. Oui quand on me dit « du vert », je vois le drapeau de l’Algérie. Mais moi, j’aime le NOIR. C’est un cache misère pour moi. Même avec peu d’argent, un leggings noir et un petit tee-shirt ça fait toujours bien. Avec 50 euros, t’es bien habillé (on rit!!)

Nawell Madani est au Théâtre Les Feux de la Rampe jusqu’a fin décembre puis sera au Palais des Glaces dès le 29 Janvier.
Info et résa : http://po.st/BilletterieNawell

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Nawell Madani