Démarches

SupaKitch & Koralie, exposition « Tandem »

Pour célébrer leur retour en France après 4 années passées à New York, le célèbre duo SupaKitch & Koralie sera accueilli

Le 18 novembre 2012

Pour célébrer leur retour en France après 4 années passées à New York, le célèbre duo SupaKitch & Koralie sera accueilli par la Galerie LJ pour la toute première exposition commune à Paris. Pour cette exposition intitulée « Tandem », ils dévoilent leur intimé géométrique en présentant pour la première fois à la galerie des œuvres communes (sur toile), ainsi que des travaux personnels inédits : SupaKitch continue de développer son univers onirique sur des supports nouveaux et étonnant tandis que Koralie a préparé plusieurs séries chacune centrée sur des intérêts qui lui sont propres (les cheveux, l’architecture…).

SupaKitch & Koralie sont des street-artists originaires de Montpellier, connus respectivement pour leur travail autour d’un personnage, le supanimal fait de plumes, de poils et d’arabesques pour lui et la geisha à l’univers graphique japonisant pour elle. Mais on vous les présente, plus en détail.

KORALIE

Architecte de formation, Koralie s’est très rapidement consacrée à plein temps à sa vocation artistique. Elle développe un travail avant tout esthétique : elle cherche à susciter auprès du spectateur une émotion visuelle, procurée par l’harmonie des couleurs, l’équilibre parfait de la composition et la recherche constante d’une perfection graphique. Koralie puise son inspiration dans l’illustration japonaise, de l’estampe du XIIIe siècle au manga. Ses geishas sont des icônes graphiques mêlant sensualité et pudeur, élégance et teintes acidulées. Au-delà de la première apparence naïve ou japonisante de son travail, c’est la rigueur de son graphisme, la symétrie impeccable de ses compositions, et le jeu des textures et de matières obtenues par ses collages, qui séduisent et emportent le spectateur dans l’univers élégant de Koralie. Des éléments folkloriques issus d’autres cultures viennent s’ajouter à ses compositions : tresses africaines, boucles anglaises, poupées russes, accessoires indiens, coiffes du XVIe siècle, kimono, lustres… Koralie se plaît à mélanger des éléments aux origines diverses et parvient à créer une harmonie de cette association à priori hétéroclite. Son personnage de geisha est finalement devenu un prétexte pour la création de nouveaux décors et de costumes élaborés. Pour se faire, elle utilise le collage, le graphisme, l’acrylique, et plus récemment, et la peinture à l’huile, comme techniques de prédilection. En parallèle à sa production sur toile, Koralie participe à de multiples projets en lien avec la mode (Etnies, Billabong, Carhartt), et produit des illustrations pour des revues (Redux, Focus, Modart, Muteen, Un1que, Juxtapoz, Idea Design, Graffiti Art Magazine…). Koralie collabore également avec SupaKitch, artiste émergent issu comme elle du “street art”, dont elle partage la vie et avec qui elle développe depuis 2005 leur marque de vêtements, Métroplastique, dont ils élaborent ensemble conception des modèles et direction artistique. Leur plus récent projet à deux est la direction artistique de “The Big Machine”, l’avant dernier album de la chanteuse et compositrice Emilie Simon, ainsi que de sa tournée à venir. Après avoir vécu à Brooklyn ces dernières années, période pendant laquelle elle a largement exposé aux US, Koralie est désormais de retour en France et s’est installée à Paris. Elle ne renie en rien son passé de “street artist”, qui l’a aidé à faire connaître son travail, et continue de poser ses collages urbains dès que le temps le lui permet.

SUPAKITCH

Élevé aux mangas et à la culture hip-hop, passionné de dessin et de musique depuis l’enfance, SupaKitch trouve dans la rue une richesse de supports lui permettant de s’épanouir dans son travail. Ses premiers graffitis remontent à 1990. Autour de 1994, le graffiti prend une vrai place dans sa vie : sous le pseudonyme « Ride », il fonde le HV crew. La rencontre un an plus tard avec Hazy (photographe et graffeur) et Eone (producteur de musique et graffeur) l’amènera à ses premiers travaux mélangeant différentes techniques (peinture, photo et graphisme) ayant pour thème principal la musique. N’ayant pas réellement conscience de pouvoir gagner sa vie avec son art, il devient directeur artistique à 21 ans pour plusieurs agences de publicités, en 1999. C’est à cette période qu’il rencontre sa future femme Koralie, étudiante en architecture et street-artiste. Elle le poussera à proposer ses premières expositions au début des années 2000, où le nom de SupaKitch est né. Il découvre grâce au site ekosystem.org qu’il n’est pas le seul à avoir une vision plus ouverte du graffiti où l’on ose mélanger les techniques (bombe, pinceaux et acrylique, collages, sérigraphie…) dans la rue. C’est l’émergence d’un mouvement que l’on commence à appeler Street Art et dont le simple nom fait débat au sein de ses acteurs. Ses premières collaborations avec des marques comme Sixpack voient le jour. La plus intéressante reste sans doute celle avec Carhartt qui organise le « Tour D’Amour » en 2006. Brendan Monroe, Wayne Horse, Koralie et SupaKitch réalisent des fresques murales dans les boutiques de la marque à travers l’Europe : Dusseldorf, Copenhague, Paris, San Sebastian et Lisbonne. Artiste complet débordant d’idées, SupaKitch a su créer un univers aux influences asiatique, pop-romantique et musicale, où des créatures anthropomorphes comme le Supanimal aux allures de Panda rouge, de renard et d’oiseau sont utilisés comme métaphores. Véritable compositeur de mélodies graphiques, il continue d’explorer son concept « Listen To My Picture » en s’appropriant la technique du circuit-imprimé. Cette technique proche de celle des « eaux-fortes » des illustrateurs des siècles passés, symbolise aujourd’hui le début du progrès dans le domaine électronique. Ce contraste d’époque, de nostalgie et d’avancée technologique est omniprésent dans son travail. Ainsi le disque vinyle se confronte au circuit-imprimé, dressant un décor de l’industrie du disque actuelle à la façon d’un veritable « DJ de l’image ». Une autre technique s’ajoute à la liste de ses talents, quand en 2009 SupaKitch fait la connaissance de Caro, tatoueuse reconnue qui va l’initier aux règles de l’art. Il tatoue depuis dans le célbère tatoo shop, bleu noir.


[vimeo]http://vimeo.com/15076572[/vimeo]Le vernissage aura lieu le 1er décembre 2012 à 19h00 en présence du Camion Qui Fume et en partenariat avec Malibu et la bière Grolsch.
L’exposition sera visible jusqu’au 13 janvier 2013.GALERIE LJ
12 rue Commines
75003 Paris
www.galerielj.com