Découvertes

Bénédicte Hallion, Créatrice du podcast Élémentaire Club

Grâce au podcast Élémentaire Club, Bénédicte Hallion et son équipe nous guident dans l'univers vertueux des initiatives durables, éthiques et responsables. Rencontre.

Le 11 mars 2019

Elementaire Club

 

Comment avez-vous eu le déclic de ce podcast ?

Je m’intéressais au podcast depuis un petit moment. D’abord parce que je travaillais dans les médias (chez RMC/BFM à ce moment là), et parce que c’était un vrai phénomène aux Etats- Unis. Une amie m’en a fait découvrir quelques uns, et je suis tombée raide dingue de ce format hyper libre, qui remet l’audio au goût du jour. En parallèle, lorsque je me suis rendue compte que nous étions nombreux à nous poser des questions à propos de notre façon de vivre, de consommer ou de travailler, je me suis dit qu’il fallait créer un média consacré à ces sujets, car si les médias d’infos les traitent, ils ne représentent qu’une petite partie de leur ligne éditoriale. J’avais envie d’un média qui se mette à notre place, pour traiter ces questions. Aujourd’hui, l’info est très descendante dans les médias traditionnels, alors que nous sommes dans une ère de partage.

 

En quoi, ce format vous convient-il plus qu’un autre ?

Le podcast est généralement produit en format long, ce qui nous permet de prendre le temps de traiter les sujets un peu plus en profondeur qu’avec d’autres types de média. Et surtout, il est délinéarisé, il peut s’écouter partout, tout le temps. Le podcast s’écoute dans des moments où l’on est plus attentif, plus au calme, et généralement à ce moment là, on a envie d’apprendre, de se poser des questions, de se nourrir. Il m’a semblé idéal pour parler de « slow life ».

 

Chaque épisode de votre podcast décrypte, du moins s’interroge sur nos façons de faire et de vivre. Qu’est-ce qui motive ce choix ?

Il vient de mon expérience personnelle. Je commençais à me dire que je faisais certaines choses par automatisme, sans trop réfléchir. Faire du shopping dans des grandes enseignes de fast fashion, faire les courses au supermarché par exemple. Et je ne trouvais aucun plaisir là- dedans, voir même cela m’angoissait un peu. Idem dans le travail, je rêvais de nouveaux modèles, je me disais « quand est-ce qu’on fait bouger les choses ? ». Mais avant d’agir, il faut savoir, avoir les éléments en main. Et comme je me posais de plus en plus de questions, je me suis dit « plutôt que d’y répondre seule dans mon coin, si je partageais ces
réflexions ? ».

 

Quels sont vos objectifs ?

Faire en sorte que des gens comme moi, qui sont des novices en matière d’écologie ou d’enjeux sociétaux se questionnent. On ne veut pas prêcher des convertis ! Mais plutôt s’adresser à ceux qui ne s’étaient jusqu’à présent jamais posé la question de comment changer les choses à leur niveau. Essayer aussi de déculpabiliser les gens. Aujourd’hui, lorsque l’on allume sa télé ou sa radio, on est assommé par le négatif, ça ne donne pas envie de se bouger, on devient plutôt fataliste. Si à la fin de l’épisode, l’auditeur commence à se poser des questions, notre objectif est atteint. Notre objectif est également d’aller plus loin, de créer un véritable club.

Elementaire Club

Vous fonctionnez en équipe. Quelle est la mission de chacun ?

Je m’occupe de développer Elementaire Club, de chercher les partenaires, et je réalise quelques reportages. Camille, Sophie, Cassandra et Gabriel réalisent des reportages pour le podcast. Et Aurélien s’occupe du mixage. Je voulais vraiment que le podcast soit un projet collaboratif. D’ailleurs, on va renforcer l’équipe avec de nouveaux reporters. Et qui ne sont pas forcément journalistes. C’est ce qui est bien avec le podcast, tout le monde peut se lancer !

 

Comment préparez-vous chaque ? Quel processus vous permet de définir un sujet et son développement tout au long de l’épisode ? Comment choisissez-vous vos thématiques ?

Déjà, on essaye de traiter des sujets de société liés à notre époque, et d’avoir des thématiques variées. Oui on parle d’environnement, de consommation, mais pas que ! On fait le point sur nos modes de vie au global. Dans les prochains épisodes, on traitera des applis de dating par exemple. Nous choisissons les sujets en fonction de ce qu’on entend autour de nous, certaines personnes nous envoient aussi des idées de sujets via notre site ou nos réseaux sociaux. Ensuite, nous choisissons les intervenants du reportage, en faisant en sorte de confronter les avis au maximum sur les sujets les plus délicats (c’est le débat qui est intéressant).

Elementaire Club

Vous avez en parallèle une newsletter qui vient compléter l’expérience Élémentaire Club. Quel est son rôle ?

Oui, merci d’en parler ! La Relève by Elementaire Club, c’est une newsletter qui permet de découvrir chaque semaine une marque, une association ou une personnalité qui a un impact sociétal ou environnemental positif. Une dose de bonne nouvelle dans la semaine en quelque sorte. L’idée était de questionner à travers le podcast, et de donner les clés pour agir à travers la newsletter. Une ancienne collègue me disait « j’aimerais acheter autrement, mais c’est très compliqué de trouver les bonnes marques, il faut chercher longtemps », je me suis dit que ce serait bien de présenter des alternatives à travers un format de newsletter court et hebdomadaire. Vous pouvez toutes les retrouver sur notre site, si vous voulez consulter les précédentes.

 

Quels sont vos projets pour la suite ?

Développer Elementaire Club sous d’autres formes. Des événements pour commencer, en partenariat avec le label Bonheur Permanent, à partir du mois de mars. On apprendra à ralentir, en s’inspirant, en créant et en découvrant de belles initiatives. Je réfléchis aussi à un second projet de podcast, sur une toute autre thématique. On va essayer, voir ce qui plaît, et ajuster en fonction :)

www.elementaireclub.com