Rencontre avec Marion Ruilhat co-fondatrice de Herbarium
Les fleurs sont éternelles avec Herbarium ! Ces herbiers résolument déco soulignent avec élégance toute la grâce des fleurs. Découverte de cette démarche lancée par les sœurs Ruilhat.
Bonjour Marion, vous êtes avec votre soeur co-fondatrice du concept Herbarium. Racontez-nous comment vous avez eu l’idée de dépoussiérer l’image de l’herbier ?
Ma mère aime les herbiers anciens donc j’en ai toujours côtoyé chez moi quand j’étais petite… Quand j’ai commencé à vouloir décorer mon appartement, j’en ai naturellement eu envie et je ne trouvais rien qui me plaisait. J’ai donc commencé à en faire et c’est ainsi qu’est née l’idée !
Expliquez-nous les processus derrière vos herbiers ? De la collecte des pétales à la disposition finale en passant par la presse à fleurs…
Le processus est assez simple, cela demande simplement de la rigueur, et surtout de la patience. Les plantes sont mises sous presse lorsqu’elles sont encore fraîches, puis reposent ainsi pendant plusieurs semaines selon les espèces, jusqu’à 2 mois pour les plantes tropicales les plus grasses ! Une fois totalement séchées, nous les récupérons et les utilisons alors pour la phase plus créative de réalisation des compositions. Cette étape demande beaucoup de patience et d’agilité car les fleurs pressées sont très fragiles.
Ça veut dire que l’on peut faire durer un bouquet éternellement en gardant les fleurs, en les faisant sécher puis en les exposant chez nous ?
Exactement ! Il y a quelque chose de très poétique dans un herbier, on immortalise un brin d’éphémère. Un petit bout de nature qui devient œuvre d’art, c’est ce principe que j’ai toujours trouvé fascinant.
C’était important pour vous que tout le processus se déroule à Paris ?
Je pense que la traçabilité est très importante. Aujourd’hui toutes nos compositions sont réalisées à la main dans notre atelier, et je pense que c’est en grande partie ce qui fait le charme et la valeur de notre produit. Les gens ont besoin de savoir ce qu’ils achètent, d’avoir une consommation plus saine et plus transparente.
Herbarium s’attache finalement à revaloriser la nature à son échelle ?
Oui, nous disons souvent que nous avons pensé Herbarium comme un hymne à la nature, dans le sens ou l’idée première était de rendre hommage à la beauté du monde végétal.
Sentez-vous via la réussite d’Herbarium que les citadins ont une carence de verdure, du moins de nature ?
Oui c’est certain. Je pense que le retour à la nature que nous observons un peu partout dans notre société reflète une tendance de fond au croisement entre le rejet de la consommation à outrance et la prise de conscience des problématiques écologiques.
Quels seraient vos conseils pour un quotidien plus green ?
Éviter le plastique !
Photos dans l’ordre de parution dans l’article : ©Magali Gandon, ©Agathe Tissier et ©Florent Tanet pour Herbarium
À suivre
Les trésors du Georges Store
