Cécile Figuette, fondatrice de Bien Fait
À la tête du label français de papier peint Bien Fait, Cécile Figuette imagine des histoires qui s'écrivent sur les murs. Rencontre.
Cécile, comment en êtes-vous venue à la création de décors ?
Le décor est venu comme une suite logique dans la continuité de ma carrière de designer textile. Après avoir dessiné des motifs pour les tissus pendant dix ans, l’envie d’aller plus loin dans la création d’un produit fini et d’en décider tous les contours s’est manifestée : coloration, support, mise en scène, je voulais tout faire !
Comment faites-vous le choix de vos motifs ?
Le choix des motifs répond à un processus très instinctif. Je me nourris d’images, de créations, d’art, de voyages, de musique, et cette matière poétique devient un filtre à travers lequel je regarde le monde. Et puis il y a de belles rencontres aussi ! C’est hyper enthousiasmant d’inviter un artiste qui s’exprime sur d’autres médias, dans l’illustration, la peinture… à envisager le grand format, et l’environnement décor du papier peint. J’adore ces translations du petit au grand !
En choisissant un nom tel que Bien Fait vous insistez sur le savoir-faire et la fabrication. Pouvez-vous nous expliquer comment sont réalisés vos papiers peints ?
Ce nom porte une certaine exigence. Ainsi nos papiers peints sont imprimés en France, et nous apportons le plus grand soin à la sélection des papiers, comme des encres.
Nous sommes très vigilants quant à notre impact environnemental – matériaux rigoureusement labellisés des normes les plus exigeantes ; papiers issus de forêts eco-gérées, sans PVC, sans COV –, et ce n’est pas seulement un discours marketing dans l’air du temps. Ce sont des valeurs qui, à titre personnel, sont importantes. Je n’ai pas de leçons à donner mais je fais des efforts pour consommer autrement et c’est aussi la raison pour laquelle nous n’inondons pas le marché de collections plurielles sortant à dates fixes selon un calendrier prédéterminé par les salons… Notre développement plus « slow » reflète aussi une philosophie qui tend vers « un consommer moins, mais mieux ».
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut changer sa déco, mais hésite à poser du papier peint ?
De commencer dans un endroit de passage, par exemple un couloir ou un pan de mur face à la lumière, une entrée ou encore une chambre. Que le papier peint est plus rapide à poser que la peinture, que la transformation est souvent stupéfiante, et puis… on ne regrette jamais d’avoir pris un risque!
Quelles sont pour vous les bonnes associations ?
Il n’y a pas vraiment de règles, mais je dirais qu’il faut peut-être savoir être attentif à l’équilibre. Par exemple dans une pièce à vivre souvent très remplie (de gens ou d’objets), comme une cuisine, on mettra plus facilement un motif moins chargé, pas trop intense. Un beau panoramique paysage ira dans un salon ou en tête de lit, pour ouvrir une fenêtre virtuelle vers l’imaginaire. Et peut-être pas de choses multicolores dans les chambres d’enfants, souvent envahies par les jouets, déjà très colorés. Enfin ce ne sont que des suggestions parce que les codes sont quand même là pour être bousculés !
Retrouvez l’intégralité de notre entretien avec Cécile Figuette
dans le Volume 7 des Confettis, disponible sur notre boutique.
À suivre
Louise Skadhauge et Maison Loüno