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La magie de la présence selon Louise Skadhauge

Louise Skadhauge est une éclaireuse. Par la contemplation, l’exercice de la gratitude mais également la pratique de l’écriture journalière et de la manifestation, elle encourage à se connecter à son inspiration profonde. Des routines pratiquées avec soin et implication, naissent le changement et l’alignement. Parole à la fondatrice de Maison Loüno.

Le 17 mars 2025

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Louise, l’objet de votre marque Maison Loüno, a évolué au fil de votre cheminement personnel. Avant de proposer des programmes de coaching sur-mesure, vous avez notamment imaginé une épicerie en ligne bienveillante valorisant les super-aliments. Cette évolution fait-elle miroir à votre propre quête de mieux-être ? 
Absolument. Nous sommes tous en perpétuel mouvement et il est logique, je crois, que mon activité ait évolué avec moi. Une conjonction de raisons a fait que j’ai pris un virage. Je n’étais plus tout à fait alignée avec la vente des produits aux propriétés incroyables mais composés de plantes venant de très loin. Aussi, le développement de l’activité me menait vers le recrutement d’une équipe et donc vers une structuration où je ne me sentais plus aussi libre, indépendante. Alors que tout cela faisait son chemin dans mon esprit, j’ai lu un livre qui m’a spontanément orienté vers la forme qu’à Maison Loüno aujourd’hui. Il s’agit du livre Les 8 lois de l’amour par le coach de vie Jhay Shetty. J’ai alors découvert que l’auteur dont j’adore la philosophie a lancé une formation de coaching. Tout de suite, j’ai su que je voulais m’y inscrire et m’investir dans cette démarche qui faisait alors sens avec mon envie de transmettre et mon expérience de mieux-être grâce à la manifestation notamment. J’ai été certifiée coach après plusieurs mois de formation et je suis complètement passionnée par ça. Finalement, la manière de partager, transmettre et promouvoir des méthodes qui font du bien change mais je reste fidèle à la raison d’être de Maison Loüno.  

Votre expérience et votre sensibilité aux travaux sur la conscience et l’art de vivre holistique vous permettent alors de proposer un coaching à la croisée des savoirs, enrichi de nombreux enseignements. 
C’est ça. Mes programmes de coaching valorisent la mise en commun d’apprentissages et de sagesses diverses et complémentaires. La manifestation, au cœur de mes programmes, est également appréhendée au travers d’exercices et de pratiques qui s’appuient sur l’analyse et la science. Ce n’est pas de la pensée magique ou de la croyance, mais un véritable travail méthodique d’alignement entre l’intention et l’implication. 

Pouvez-vous nous en dire plus quant à la pratique du journaling que vous proposez et qui est un rituel clé pour avancer vers ses aspirations ? 
Par l’intermédiaire d’une newsletter dédiée au Journaling, je partage 3 questions et une citation pour accompagner les abonnés. L’idée est d’initier un travail d’introspection à partir d’un cadre que sont justement les 3 questions. Il s’agit d’une invitation à réfléchir par la pratique récurrente de l’écriture.

Qu’est-ce qui inspire votre pratique personnelle du journaling
Cela dépend des périodes. J’ai quelques questions récurrentes qui m’accompagnent chaque jour comme «les 3 priorités du jour» et «l’exercice de gratitude». Par la suite, je rédige mes morning pages en suivant le flux de mes pensées et de mes émotions. Ça soulage l’esprit et ça a comme effet de libérer de l’espace pour l’intuition, la créativité, la compréhension. C’est un pas de côté qui permet de démarrer la journée dans un état d’esprit très…hospitalier !

En tant que directrice artistique, photographe et coach, voyez-vous une corrélation entre le beau et le bienfaisant ?
L’intention, le soin et l’implication que l’on met dans notre démarche d’épanouissement est génératrice de beau comme le souligne l’expression «la beauté du geste». Et finalement, la beauté que je contemple en tant que spectatrice, elle va nourrir ma relation à moi-même : en cela, il y a quelque chose de bienfaisant, de transformatif voir de guérisseur dans le beau. D’ailleurs, il a été scientifiquement prouvé que contempler le beau permettait de réduire le stress en générant de l’ocytocine, l’hormone du plaisir. Ainsi, cette beauté qui peut passer par la poésie des mots et par la recherche d’une certaine esthétique, je la mets au service de mon approche du coaching. Pour moi ce n’est pas tout qu’une philosophie soit juste, il est important qu’elle soit vibrante et consciencieuse dans son expression, dans sa communication. L’alliance du fond et de la forme. 

De la contemplation à l’action justement, c’est une bonne transition pour aborder la pratique de la visualisation que vous proposez également…
La visualisation, je l’utilise dans le cadre du processus de manifestation. Visualiser son objectif ou ce que l’on veut manifester rattache aux émotions motrices. Ainsi, le corps se met en action suite aux émotions qui motivent. La visualisation permet les conditions d’un élan. Parmi les exercices de visualisation, il y a par exemple la réalisation d’un moodboard qui va matérialiser par l’image, la direction dans laquelle on veut aller. Lors de la première Masterclass réalisée pour Madame Figaro, j’avais de l’appréhension et la visualisation m’a beaucoup aidée. Dès que j’ai pu, je suis allée visiter l’espace en question pour enrichir ma vision et habituer mon cerveau avant même cette nouvelle expérience. Cela a rendu les choses plus faciles. Ce que l’on entend par contre, sur le fait que la visualisation suffirait à attirer les choses à nous, je n’y crois pas. Mon approche n’est pas celle-ci. 

Vos programmes semblent également inviter à mieux considérer la valeur temps ? 
La valeur temps est fondamentale mais je crois qu’avant tout, j’attire l’attention sur la présence. Les routines sont très intéressantes car elles vont avoir un impact sur le court comme le long terme. Elles ont des répercussions durables, donc sur le temps long, mais sont également très enrichissantes dans l’instant si elles sont pratiquées avec conscience et présence. On en revient à l’implication, à la connexion à soi. C’est normal que nous ayons des automatismes, c’est également normal de ne pas tout ritualiser, l’équilibre se trouve dans la liberté et la cohérence avec ses désirs. 

Par l’intermédiaire de votre accompagnement, vous vous mettez au service des autres. Comment gérer cette implication ? 
Durant la formation de coach, il y a tout un travail d’apprentissage du détachement. On ressent de la compassion mais la posture professionnelle est structurée de manière à ce qu’il n’y ait pas de transfert. Aussi, on ne coach pas des gens que nous connaissons afin de toujours garder une certaine distance. 

Pouvez-vous nous parler d’un accompagnement marquant ? 
Oui, il y a une personne que j’accompagne depuis un an et demi et qui a changé de rapport à elle-même grâce notamment à une meilleure gestion du stress. Par conséquent, elle a totalement changé sa manière d’être avec ses proches, sa famille, ses enfants. Elle s’est comme déployée, libérée. Elle est beaucoup plus présente et actrice de son quotidien. 

Quelque chose émane de votre approche, et c’est la notion d’indulgence. C’est d’autant plus percutant que l’univers du coaching peut légitimer l’idée de «se faire violence». 
Je pense que chacun est libre d’avoir sa définition du succès. Celle qui est un peu imposée par la société n’est pas forcément celle qui nourrit et satisfait tout le monde. Par mes programmes, j’accompagne chacun vers sa propre définition de l’accomplissement. Le succès, le bonheur, l’épanouissement sont des concepts personnels que chacun devrait être libre d’explorer selon ses termes et volontés. Je suis là pour aider à atteindre un objectif et non pour remettre en question l’objectif. Ce qui m’importe c’est de créer les conditions pour que la personne en face de moi se sente en sécurité et légitime afin explorer son chemin vers la réalisation. 

www.maisonlouno.fr