Lucie Caron, audacieuse illustratrice
Sous son surnom de Lucy Macaroni, Lucie Caron dessine la femme d'aujourd'hui sans filtre. Une démarche rafraichissante qui fait du bien. Rencontre avec l'artiste.
Lucie, nous sommes sous le charme de tes illustrations très « gang de filles », qu’est-ce qui te fascine chez cette génération de filles que tu dessines ? Quelles sont tes envies derrière chaque illustration ?
Qu’elles soient aussi fortes et indépendantes. Je suis très fière de voir que plus les années passent, plus nous sommes unies et badass que jamais ! À travers mon travail, j’espère renvoyer cette force, cette envie de tout casser. La confiance en soi également ; À travers mes illustrations, j’aspire à dire aux femmes d’avoir confiance en elles. Ce qui m’aide à avoir confiance en moi également !
Comment décrirais-tu ton style ?
Féminin, coloré, sensible, fun.
Tu es graphiste et directrice artistique, avant cela tu as étudié les arts plastiques. Comment les apprentissages et connaissances accumulées lors de ta licence en arts plastiques influent-ils sur ton regard d’artiste « digital » ?
Avec mon cursus, j’ai appris à « toucher à tout » ; Peinture, Photographie, Dessin. Du coup j’adore « composer » mes images, comme le ferait un peintre, un photographe… Les agrémenter de détails, faire des typos. Cela m’a appris à aller chercher l’inspiration à divers endroits.
Quelles sont les différentes étapes de ton processus créatif ?
L’inspiration, le gribouillage du début. Quand j’ai une idée je la croque. Ensuite, je la passe sur ordinateur et je vois ce qu’il se passe : Ajouts de couleurs ou non, de détails… On passe alors à un travail de composition. Parfois ça match, parfois non et je pars sur tout autre chose !
Certains artistes refusent l’adjectif « engagés », dirais-tu que tu t’engages pour les femmes via tes créations ?
Oui et non. J’aime travailler autour de thématiques qui me tiennent à cœur. J’aspire donc à parler aux femmes (et à tous !) à travers certains de mes travaux. Cependant j’aime également produire des images plus « légères », d’avantage sur la forme que sur le fond, sans réel message derrière.
Comment organises-tu ton emploi du temps d’artiste indépendante ? Dans un écosystème digital saturé de contenus « inspirationnels » et uniformisés, comment parviens-tu à canaliser tes envies et à affirmer ton univers bien à toi ?
En travaillant sur les thématiques qui me parlent le plus, celles sur lesquelles j’ai un message à faire passer, quelque soit le domaine ou la portée que celles-ci puissent avoir. Ne pas trop se poser de questions en somme.
Quels seraient tes conseils aux femmes qui n’osent pas se lancer ?
De foncer. Même si les débuts peuvent être rudes et que l’envie de baisser les bras peut parfois être tentante : Il faut y croire et avoir confiance !
Retrouvez le portrait de Clotilde Dusoulier par Lucie Caron
dans le Volume 6 des Confettis.
À suivre
Caroline Denervaud, danseuse au pinceau